Les autorisations d'urbanisme
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Écrit par Eva BARD
Mis à jour il y a plus d’une semaine

🏗️ Certains travaux nécessitent d’obtenir une autorisation d’urbanisme avant d’être effectués, faute de quoi l’administration est en droit de demander leur destruction.

En cas réalisation de travaux sans autorisation ou non conformes à l'autorisation obtenue, la responsabilité pénale du propriétaire peut être engagée, pendant une durée de 6 ans.

La commune peut engager la responsabilité civile du propriétaire, dans la limite de 10 ans à compter de l'achèvement des travaux. Elle saisit alors le tribunal judiciaire en vue de faire ordonner la démolition ou la mise en conformité de la construction.

Par ailleurs, une construction édifiée sans permis, qui subit un sinistre, n’aura pas la possibilité d’être reconstruite à l’identique.

⏳ Il existe également une prescription qui concerne la conformité de la construction ou des travaux : la commune ne pourra pas refuser une nouvelle autorisation d'urbanisme en se fondant sur la non-conformité des travaux, s'ils sont achevés depuis plus de 10 ans.

Il n’est donc pas utile de mentionner des travaux qui sont achevés depuis plus de 10 ans, tant qu'une autorisation a été obtenue, si ce n’est pour simplement informer l’Acquéreur.

Il existe trois régimes d'autorisation en droit français :

Le permis de construire

Le permis de construire est l’autorisation d’urbanisme la plus connue. Son délai d’instruction est de 2 mois pour la construction d’une maison individuelle, et de 3 mois pour les autres projets. Ce délai peut être prolongé d’un ou deux mois en présence d'une zone protégée. (zone naturelle, monument historique...)

Les principaux travaux concernés sont :

  • Construction et agrandissement de plus de 20 m²

  • Construction d’une piscine de plus de 100 m²

  • Changement de destination d’un bâtiment avec travaux qui modifient la structure porteuse ou la façade de la construction.

  • Reconstruction d’un bâtiment

La déclaration préalable

La déclaration préalable est un régime intermédiaire, qui est nécessaire pour des travaux de moindre envergure. Son délai d’instruction est de 1 mois, qui peut être prolongé d’un ou deux mois en présence d'une zone protégée. (zone naturelle, monument historique...)

Les principaux travaux concernés sont :

  • agrandissement d’une construction existante ou nouvelle construction, d’une surface de plancher de plus de 5 m² et inférieures ou égales à 20 m². (par exemple veranda, survélévation…) La surface maximum peut même s’élever à 40 m² si la commune est dotée d’un PLU.

  • modification extérieure de la construction, perçage de nouvelle ouverture, changement de portes ou fenêtres d’un autre modèle et autre couleur

  • Ravalement de façade si imposé par la commune ou présence d'un secteur protégé

  • construction d’une piscine entre 10 et 100 m²

  • construction d’une haie ou d’une clôture de plus de 2m de hauteur

  • transformation d’un garage en habitation

L'absence d'autorisation

A titre d’exemple, voici les types de travaux qui ne nécessitent pas d’autorisation administrative particulière :

  • création de moins de 5m2 d’emprise au sol

  • ravalement de façade, hors secteur protégé et hors obligation imposée par un document local d'urbanisme

  • travaux d’entretien et de réparation ordinaires

  • aménagement d’un grenier sans modifier l’aspect extérieur du bâtiment et sans l’agrandir.

  • travaux sans aucune modification sur l’aspect extérieur du bien, ni création de fenêtres ou ouvertures supplémentaires.

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